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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/306

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XVIII


Philibert s’étonna de n’avoir pas soupçonné, d’après l’homonymie des noms, que le voyageur du cab pouvait être un descendant de ce Franchet dont le portrait, taillé en bas-relief dans le poteau de la grange, avait intéressé son enfance, par la légende que les maîtres de la Teppe aux merles ne manquaient pas de transmettre à leur jeune génération.

Cette identité d’origine fut expliquée par le Canadien pendant la longue visite qu’il fit au cottage et qui ne fut pas la dernière. Il prit l’habitude de passer deux ou trois heures chez ses parents dans l’après-midi de chaque dimanche ; ceux-ci apprirent donc fort en détail l’historique de leurs cousins du Canada : comment ce Philibert Franchet, premier de sa souche, avait été laissé pour mort à son rang de grenadier