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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/36

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Pétrus Franchet eut un bon sourire sur les lèvres ; mais au lieu de répondre à Madeleine, il se leva et se dirigea vers le groupe formé par Rosalie et Philibert, assis l’un en face de l’autre sur deux chaises basses, les pieds juchés sur les barreaux d’une autre chaise qui supportait le panier de raisin ; chacun d’eux tenait à la main une grappe entamée, et tout en gobant l’un après l’autre les grains roussis par le soleil, ils jasaient avec un tel entrain qu’ils ne s’aperçurent pas de la fin du colloque de leurs parents.

« Oh ! comme cela doit être amusant, les vendanges ! disait Rosalie au moment où son père s’approchait d’elle.

— Eh bien, ma Rosette, dit celui-ci, tu les verras cette année, si tante Madeleine veut l’emmener tout de suite avec elle.

— Vrai ? papa, s’écria la blondinette en s’élançant les bras ouverts vers Pétrus Franchet, qui la reçut dans ses bras et la livra ensuite aux baisers de sa tante.

— Oui, continua-t-il ensuite, tu passeras là-bas une dizaine de jours ou un peu plus, enfin jusqu’à ce que j’aille te chercher après une petite tournée que j’ai à faire à Mâcon… Philibert, veux-tu voir à la boutique si Ursule a fini de servir ses clients ? Nous irions garder à