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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/54

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bonhomme taillé en dessin dans le poteau de bois qui soutient la grange était un certain Philibert Franchet qui avait voulu tâter de l’état militaire, parce qu’il préférait un bel uniforme à la blouse. Tu sais, c’est cette figure que tu appelles « le général ».

— Oui, s’écria Reine, il est très gentil avec son chapeau à cornes, ses cheveux en deux rouleaux, sa veste avec comme des raies de passementerie, et son épée qui pend sur le coin retroussé de son habit. Est-ce qu’il est devenu général ?

— Point du tout : ila dû mourir simple soldat en Amérique, où son régiment élait au service du roi de France d’alors qui était Louis XV. Mon grand-père m’a souvent dit que son aïeul, à lui, avait longtemps espéré le retour de Philibert, et cru le voir revenir cousu d’or, Mais on n’en a jamais entendu parler, et si je puis te fixer l’époque où ce Franchet a quitté la charrue pour l’épée, c’est que le docteur Hoïisel a reconnu un uniforme du temps de Louis XV dans ce qu’il appelle le bas-relief du poteau de la grange. Mais tu m’emmènes si loin avec tes questions que tu me déroutes, Qu’est-ce que tu voulais donc savoir ?

— Mais, papa, pourquoi tu as défoncé ce roc