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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/57

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— Où donc les vois-tu, papa ? demanda Reine après avoir observé, elle aussi, toutes les courbes du chemin vicinal depuis les dernières maisons de Farges jusqu’au portail de la Teppe aux merles.

— Au delà de Farges, répondit Claude Franchet, bien loin encore. Regarde entre la file d’ormeaux. »

Dans ce vaste espace étendu au-dessous du coteau, la grande route traçait un large ruban blanc jeté en ondulations le long des cultures vertes ou jaunies par l’automne ; le regard de Reine erra d’abord au hasard et fut longtemps avant de découvrir ce point mouvant qui apparaissait et disparaissait tout à tour selon qu’il élait voilé par quelques arbres ou dégagé entre les haies des vignes en bordure sur la route ; mais quand elle eut distingué ces quelques lignes lointaines, il lui fut impossible de reconnaître sa mère et Philibert.

« Est-ce que tu ne trompes pas ? dit-elle à sou père ; il n’y a qu’une seule personne sur le siège, et d’ici on la voit si petite que je ne reconnais pas maman. Et où est donc Philibert ? »

Claude Franchet ne pouvait pas répondre à cette question. Philibert, assis avec Rosalie