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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/78

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V


Le lendemain matin, lorsque le chant des coqs, les divers bruits d’une exploitation rurale et les taquineries des mouches réveillèrent Rosalie, elle avait oublié son voyage de la veille ; sa première sensation fut une surprise de ne plus se trouver dans son petit lit de fer placé côte à côte avec celui de sa sœur Ursule, dans cette pièce un peu obscure du rez-de-chaussée dont tous les coins disponibles étaient encombrés de marchandises.

Rosalie se frotta les yeux et regarda autour d’elle : d’abord, ce lit vaste et haut perché où elle tenait si peu de place, ensuite cet autre lit jumeau déjà recouvert de sa courtepointe d’andrinople, puis deux armoires à linge, et, à droite, la cheminée avec sa glace trouble, piquée par places ; çà et là, quelques chaises empaillées