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Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/316

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XXV

Il fallut à Mme Maudhuy un pénible apprentissage pour se faire à sa nouvelle vie ; elle y portait la préoccupation de ce que pouvait faire Charles tout seul à Paris, et aussi les regrets amers de leur ancienne existence en famille. Par contre, Cécile montrait une égalité d’humeur qui acceptait sans plainte jusqu’aux réels inconvénients de leur situation mesquine. Mais ce calme n’était que l’apathie du désenchantement.

Dans cette maison silencieuse, les seuls événements étaient l’arrivée des lettres de Paris et de Chicago. Les premières, rares et brèves quand elles étaient de la main de Charles, apportaient un souvenir arraché au Parisien par plusieurs lettres de sa mère exprimant une gradation de tendres inquiétudes au sujet de la prolongation de son silence. Si Mme Maudhuy n’avait appris, par des communications dues à des correspondants amis, que Charles s’était installé rue Laffitte, jouait à la Bourse et passait pour y gagner beaucoup d’argent,