dernière fois, il s’était dispensé de cette unique cérémonie. Il avait dans sa bibliothèque deux in-folio de plus ; mais il les avait payés trop cher en les acquérant au prix du dédain de Cécile, s’il était vrai qu’il fût triste et souffrant depuis le commencement de l’hiver, comme Mme Limet le disait parfois à Mme Maudhuy.
Cécile n’avait pas mis à exécution son projet d’isoler le petit logis par la construction d’un mur mitoyen ; ce n’avait pas été sans un grand regret de ne pouvoir exprimer ainsi par une image visible la séparation accomplie entre elle et les Trassey. Elle avait dû céder aux représentations du notaire que Mme Maudhuy avait appelé à juger si les droits de propriété de sa fille s’étendaient jusqu’à changer l’état actuel des lieux par l’édification d’un mur.
— Mlle Cécile a ce droit sans conteste, avait répondu M. Limet ; pourtant cette manifestation serait d’une telle malveillance à l’égard des Trassey que je crois pouvoir assurer que ce serait le signal de leur départ. Ils m’ont dit souvent qu’ils renonceraient à la jouissance du petit logis s’ils pensaient y être supportés avec ennui. Or, ces braves gens n’ont pas mérité cet affront, à mon sens.
Mme Maudhuy s’était associée à cette manière de voir, et Cécile même avait trouvé cruel de chasser Mme Trassey. Mais les convenances admettant qu’on ne laissât pas subsister de communications intérieures entre les deux habitations, un treillage haut de trois mètres avait été dressé devant la haie