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Maisons de Plaisir

de rendez-vous. Celles qui entrent dans la première sont installées avec un luxe de bon goût et avec tout le confort moderne.

Les messieurs de la haute société, qui en forment la clientèle, sont assurés d’y trouver des femmes très chics, très jolies, appartenant à diverses classes de la société.

On y rencontre un peu de tout dans ces maisons où l’on aime élégamment : des bourgeoises dans l’embarras, des artistes dans la panade, des horizontales de grande marque ayant besoin de vingt-cinq ou de cinquante louis.

Une petite visite à la maison de rendez-vous tirera ces dames de leurs soucis pécuniers.

C’est, souvent, à la tenancière d’une de ces maisons parisiennes que tel ou tel richard s’adresse pour lui procurer une femme qu’il désire et qu’il soupçonne susceptible de « marcher » pour la forte somme.

Comme la tenancière est une personne fort habile, distinguée souvent, adroite toujours, elle s’acquitte généralement fort bien de ces sortes de missions.

Son intérêt la rend éloquente et persuasive à souhait.

Mais la clientèle féminine, habituée de la maison de rendez-vous modern-style, se recrute souvent parmi les professionnelles du vice. Du vice élégant, s’entend ; du vice qui s’orne de la beauté, de la jeunesse et de la grâce.