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et Distractions Parisiennes

Maurice Quentin et Adrien Mithouard, conseillers municipaux, le Conseil Municipal de Paris a demandé au préfet de police la suppression de l’album photographique.

Aussi, à l’heure actuelle, aucun contrôle n’est exercé officiellement par la police sur les maisons de rendez-vous. Contrairement à l’opinion générale, il n’existe pas de maisons de rendez-vous « tolérées » par la police.

Les tenancières de maisons de rendez-vous sont libres d’exercer leur profession, à leurs risques et périls, à condition, comme nous l’avons déjà dit : de ne pas recevoir de filles mineures et de ne causer aucun scandale.

On voit déjà la principale différence qui existe entre une maison de tolérance et une maison de rendez-vous.

Une autre différence qui les sépare encore, c’est la liberté des habituées des maisons de rendez-vous.

Tandis que la fille qui est en maison de tolérance fait partie de cette maison même, qu’elle l’habite, y est nourrie et couchée, la petite femme qui « fait » les maisons de rendez-vous reste libre.

C’est une femme libre dans une maison libre.

Elle a son chez elle, y vit, y couche, y reçoit qui bon lui semble, des amants de cœur et des « michés », si tel est son bon plaisir.

Elle ne fait partie de la maison où elle « tra-