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Maisons de Plaisir

galant, bien élevé, voilà tout ce qu’on attend d’elles.

C’est bien tentant quand elles songent que les soucis du moment seront, en échange, envolés.

Voilà surtout pourquoi et comment ces femmes-là passent, de ci de là, quelques heures dans la maison de rendez-vous parisienne élégante.

Mais il n’en est pas ainsi pour les femmes qui représentent le fonds de la maison.

Ces femmes qui sont, pour ainsi dire, le personnel de l’établissement, sont des professionnelles de l’amour vénal tout simplement.

Mais ce sont des femmes chics, jolies, élégantes et soignées.

C’est la belle fille, froufroutante et parfumée, pleine de chic aguichant, qui fait retourner le passant et lui fait dire :

— Sapristi ! qu’elle est jolie !

C’est la poupée gracieuse, attirante, habillée à ravir ; c’est la femme devant laquelle on ne peut pas penser à autre chose qu’à l’amour.

En un mot, c’est la Parisienne, la femme la plus séduisante de toutes les femmes du monde entier.

On la nomme le « plat du jour ». Elle passe toutes ses après-midi chez l’entremetteuse. Elle à même des clients attitrés qui viennent la voir à des jours et des heures fixes. C’est elle qu’on présente aux messieurs qui arrivent, chaque jour, à l’improviste.