la femme qui « fait » les maisons de rendez-vous attend plutôt le client que celui-ci ne l’attend.
Et puis, il est bien exceptionnel qu’il n’en reste pas toujours à la maison de rendez-vous, même lorsqu’on n’attend plus personne.
L’entremetteuse est une bonne personne, gentille avec « les plats du jour ». Elle les invite souvent à diner, à déjeuner. Elle s’occupe d’elle, surtout si la fille est jolie et peut lui faire gagner de l’argent.
Elle pousse la gentillesse jusqu’à « donner » sa couturière aux petites femmes qui lui plaisent, en qui elle a confiance. Elle répond pour elles là tout comme chez sa modiste, sa lingère et son bottier.
À celles qui débutent, elle leur donne des conseils sur la façon de s’habiller, de se coiffer et de se maquiller.
En général, entremetteuses des maisons chics et « plats du jour » des dites maisons sympathisent amicalement.
Il y a quelques années, la plus chic et la plus élégante des maisons de rendez-vous parisiennes était, sans conteste, celle que dirigeait la célèbre Marie Lacroix, rue Lord-Byron.
Un grand souci de luxe et de confort avait présidé à l’installation de cet établissement.
Salons et chambres étaient aménagés avec beaucoup de goût ; les femmes qui formaient la clientèle étaient jolies et élégantes ; Marie Lacroix était