Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
Maisons de Plaisir

nel, se fait présenter à la jolie Z… et un roman d’amour s’ébauche.

Des femmes passent, par deux, par trois, l’œil brillant, la lèvre rougie, hardies et s’offrant dans un mouvement provocant de leurs seins superbes, le déhanchement de leurs reins, la lascivité de leurs gestes.

Un parfum violent s’émane de leurs personnes, parfum qui persiste longtemps encore après leur passage.

Des groupes de spectateurs les contemplent, l’œil allumé.

Tout le monde s’amuse, les femmes sont jolies, charmantes et gracieuses et la joie flotte dans l’atmosphère.

Le spectacle, sur la scène, est toujours divertissant, léger, ce qui est un charme de plus.

Quel est le Parisien qui n’a pas assisté, il y a déjà quelque temps de cela, au « Bain d’une Parisienne » qu’offrait en représentation un de nos plus célèbres music-halls parisiens ?

Une charmante personne, jolie et faite à ravir, faisait sa petite « trempette » sur la scène.

C’était un spectacle des plus suggestifs que ce déshabillage d’une Parisienne élégante qui, ensuite, dans le costume le plus simple, plongeait dans la baignoire.

Mais, depuis que la Ligue contre la licence des rues s’est mise à faire une guerre acharnée au « nu », ces genres de spectacles ont été supprimés.