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et Distractions Parisiennes



La femme de chambre élégante, elle, est plus difficile dans ses exigences, que la petite bonne d’enfants.

Elle est plus coquette, plus soignée et fait davantage sa demoiselle.

Elle s’habille avec les robes et les chapeaux que sa maîtresse lui laisse, se parfume avec son parfum, et plus d’un beau monsieur ne rougit pas de se montrer avec elle, soit au restaurant, soit au théâtre.

Un grand nombre de femmes de chambre parisiennes finissent par devenir, elles-mêmes, des horizontales ; surtout celles qui servent chez des demi-mondaines.

Une place de soubrette chez une cocotte est un véritable apprentissage de l’amour vénal. La domestique s’habitue, petit à petit, à ne considérer les hommes que comme des machines à « casquer », à les exploiter de toutes les façons, de toutes les manières ; à leur mentir, à se moquer d’eux, à les tromper le mieux possible.

Ainsi éduquée, la femme de chambre est prête à devenir une « collègue » de sa patronne. Et elle n’attend qu’une occasion pour le devenir.

L’amour du tablier blanc est si répandu dans le monde des gros et petits bourgeois de Paris :