Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
Maisons de Plaisir

impeccable ou dans son auto électrique. Ses sœurs, moins fortunées, l’y coudoient et déploient toutes leurs grâces, dans l’espoir d’une heureuse rencontre qui leur fera trouver quelque Crésus subitement épris de leurs charmes.

Les plus élégantes paradent, bien en vue, au bord des trottoirs, dans les fauteuils ; les autres, les moins favorisées ; les petites qui commencent, qui se lancent dans la noce, prennent place sur les bancs qui ornent toutes les promenades.

Elles comptent sur leur jeunesse, leur fraicheur, pour se faire distinguer par le monsieur riche et puissant qui, du jour au lendemain, les élèvera aux plus hautes cimes de la vie parisienne.

D’ailleurs, les unes et les autres, vont et viennent, coudoient les promeneurs toujours nombreux qui sont venus là faire une promenade hygiénique ou encore dans l’espoir d’une rencontre agréable.

Aux Champs-Élysées, on y trouve généralement des conquêtes comme on les désire. Il y a du choix ; de tous les genres et pour toutes les bourses.

Les Champs-Élysées sont d’un grand recours aux petites femmes de plaisir. L’endroit est si fréquenté. Parisiens, provinciaux, étrangers, s’y retrouvent. Et, dans ce cadre unique au monde, magnifique, ces promeneurs sont plus faciles à entraîner à la fête. Il flotte dans l’air, comme une complicité amoureuse qui sert les belles petites