les filles arrêtées au Bois de Boulogne pour racolage sont, soit mineures, soit ayant dépassé la quarantaine.
Les mineures, qui pullulent dans le Bois de Boulogne, sont pour la plupart des ouvrières travaillant dans les blanchisseries et les teintureries de Suresnes et de Puteaux.
Très peu payées, exploitées par leurs patrons, elles cherchent à augmenter leurs ressources en faisant, la nuit venue, des « michés » qu’elles entraînent dans les massifs.
Comme leur prix est relativement modique, elles font de bonnes affaires.
Si les courses sont un attrait pour le Parisien, pour le banlieusard, celles de Longchamp et d’Auteuil réunissent, avec la catégorie de toutes les. classes du monde, le maximum d’élégance concevable.
Le Pesage peut être considéré comme un de ces salons parisiens où se coudoient gens du monde et du demi-monde.
Les tribunes sont remplies de mondaines qui rivalisent de luxe et de beauté avec leurs rivales, les courtisanes de haute marque.
Celles-ci se font admirer aux côtés de l’ami, du protecteur généreux qui solde leur luxe ; d’autres encore viennent là seules et profitent de leur situation de femme à la mode pour écouter les offres séduisantes du monsieur qui vient là pour reluquer les jolies femmes.
