Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/115

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Je bornerai là cette espèce de notice chronologique, l’espace ne m’a pas permis d’entrer dans de plus longs détails, mais ce que j’ai donné suffit pour démontrer ce que M. Blanqui avance dans le passage auquel se rattache cette note ; c’est que toutes les inventions et les découvertes importantes faites dans l’industrie, sont contemporaines du perfectionnement des machines à vapeur par Watt, qu’elles l’ont suivi même. Il en a été de la sorte pour le métier à filer ; du moment où il a été généralement adopté, les tisserands n’ont pu convertir en étoffes tous les filés qu’on leur apportait en cannettes. Il y avait engorgement de coton filé, faute de bras pour le tisser ; mais, dit M. Simon, de Nantes, auquel j’emprunte ces paroles, le génie des inventions ne fit pas faute à ce nouveau besoin, qui était devenu le sujet de toutes les conversations ; ce fut dans une discussion sur ce sujet, discussion à laquelle assistait le docteur Cartwright qui, de toute sa vie, n’avait étudié un mot de mécanique, qu’il lui vint à l’idée de construire son métier à tisser, qui fut d’abord très imparfait, parce qu’il avait négligé de voir d’abord ce qui avait été fait avant lui, mais qu’il perfectionna ensuite, ainsi que je l’ai dit plus haut.

Pour compléter la notice qui précède, j’aurais dû donner aussi quelques détails sur les inventions qui concernent la laine, le chanvre et le lin, la soie, etc. ; mais alors, au lieu d’une notice, il m’aurait fallu faire plusieurs volumes, tout ce que je puis dire, c’est que presque toutes ces machines, celles du moins qui concernent la laine, ont eu pour principes les mécaniques de Lewis Paul, d’Arkwright, d’Hargreaves et de Crompton.


Note du R.—Ad. B. (des V.)