Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/199

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ne pourront faire la moitié des paiements qui se présentent à chaque instant, tels que ceux de sommes de 20, 30, 40, 70, 80, 90 francs, etc. ; je ne puis que déplorer l’erreur du gouvernement belge qui va par son projet, mettre des entraves aux relations de commerce de ce pays avec tous les autres peuples. Qu’un négociant belge vienne en Bourgogne acheter une partie de vins, et après le prix convenu, le propriétaire français stipulera une augmentation de 43 p. cent en cas de paiement en or affaibli ; il en sera de même partout ailleurs ; la défiance, l’incertitude du mode de paiement rendront les transactions plus difficiles et feront élever les prix.

De toutes les manières, ce projet est mauvais, il nuit au commerce et ne peut, malgré ses auteurs, empêcher l’or d’être recherché avec une faveur, c’est-à-dire un agio variable, suivant certaines circonstances ; de telle sorte que le rapport rétabli aujourd’hui par une nouvelle fabrication de pièces d’or serait rompu demain et toujours ainsi. Cette seule considération devrait suffire pour faire rejeter cette malencontreuse proposition.

Ad. B (des V).