Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/22

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mandions, non sans quelque vivacité, sa réforme. À cette époque, on regardait nos opinions comme subversives, et nos réclamations comme mal fondées. Déjà l’année suivante on les trouvait justes, mais un peu trop vives, et on accordait un léger dégrèvement. Cette année on nous donne complètement raison ; mais on ne nous donne encore qu’une satisfaction imparfaite. Nous y reviendrons de nouveau jusqu’à ce que nous ayons obtenu le tout ; et j’ai l’espoir d’avoir cette bonne nouvelle à vous apprendre, l’année prochaine, à pareille époque.

Je me propose d’examiner, dans le Cours que nous commençons aujourd’hui, tout ce qui touche aux intérêts généraux du pays et spécialement à ceux de l’industrie. Je saisirai toutes les occasions qui se présenteront pour examiner les questions qui l’intéressent. La session qui va s’ouvrir sera essentiellement économique ; nous aurons souvent à suivre la chambre à la devancer même dans tout ce qui concerne les droits de douanes, les travaux publics, les sociétés en commandite, etc. Toutes ces questions sont importantes ; toutes peuvent recevoir une solution exacte.

La plus légère définition mal posée pouvant causer de graves erreurs, je m’attacherai à les bien expliquer toutes. Qui croirait, par exemple, qu’il existe des rapports entre la division du travail et le choix des professions ? C’est une mauvaise définition qui a fait de ces deux titres des choses différentes, tandis qu’elle n’en forme qu’une. En effet, c’est parce qu’on a mal choisi les professions, qu’on les a mal partagées, et qu’il se trouve tant de