Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/270

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tème décimal, ce magnifique monument du génie français, dont l’admirable simplicité et les précieux résultats sont reconnus et cités par les savants de tous les pays ; quant aux pièces de 100 fr., elles vont directement contre le but que l’on s’était proposé de faire servir les monnaies d’or à la circulation ; car elles seront recherchées plus que les autres par les avares et les enfouisseurs, ce qui rendra improductif un capital assez considérable.

Comment le gouvernement belge n’a-t-il pas prévu ce résultat ? comment surtout n’a-t-il pas reculé devant la crainte d’altérer par son projet les rapports intimes qui unissent ce pays à la France ? Trop d’entraves ne s’opposent-elles pas déjà à ce que les peuples communiquent facilement entr’eux ? Pourquoi en créer là où il n’y en a pas, et surtout entre deux peuples que tant d’intérêts rapprochent, que tant de liens unissent ? Il y a dans cette question de finance intérieure, et qui semble spéciale à la Belgique une question de haute politique à laquelle on n’a peut-être pas assez songé, et qui devrait suffire pour faire rejeter le projet de loi.

Toute cette affaire, que je n’avais nullement provoquée et que des circonstances qui n’ont pas dépendu de moi ont seules fait durer aussi longtemps, étant enfin terminée, nous allons maintenant rentrer dans les limites du cadre que nous avons choisi.

La suite de notre plan me conduit à vous parler des grandes branches de la production, et de la situation relative de l’agriculture, de l’industrie