Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/304

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vous le disais l’autre jour ; il a cherché une augmentation de revenus par la division de ses terres entre un plus grand nombre de cultivateurs inégalement solvables, et qui ont épuisé la terre, faute de moyens de la féconder.

Les choses en sont venus à un tel point aujourd’hui, que dans beaucoup de localités, fermiers et cultivateurs, sont également misérables ; et dans plus d’un endroit, les baux sont tellement courts, qu’un marchand ne voudrait pas ouvrir une boutique pour si peu de temps. Et cependant il peut se transporter ainsi que sa marchandise beaucoup plus facilement que le cultivateur qui lui, est attaché au sol, et qui est, en quelque sorte, obligé de faire un nouvel apprentissage chaque fois qu’il change de canton.

On s’est adressé à des moyens palliatifs pour corriger les résultats de ces vices de constitution on a imaginé, par exemple, des droits-protecteurs peu nombreux heureusement, mais qui ont suffi pour démontrer que ce n’était pas par eux que l’on parviendrait à redonner de la vie aux travaux agricoles, et à les rendre plus profitables que par le passé.

Voyons en effet quels ont été les droits en question et ce qu’ils ont produit.

On a mis d’abord un droit de 33 pour 0/0 sur les laines : qu’en est-il arrivé ? Ce droit n’a pu protéger (si toutefois il y a eu protection, ce que je ne crois pas), que les laines françaises similaires de celles produites à l’étranger, et qui ne forment qu’une partie de la production totale ; et