Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/308

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cependant grâce à elle, nous fabriquons maintenant des mouvements de montres à 15 francs la douzaine : 25 sous la pièce !

Ah ! si nos bœufs pouvaient galoper un instant comme les chevaux, si le fer pouvait s’introduire comme des chales, les draps comme des montres ; nous verrions bientôt nos prairies engraisser plus de bestiaux, ou nos fermiers s’en rapportant à l’étranger du soin de nous fournir une partie de notre consommation de viande, se livrer à des cultures plus en rapport avec la nature de leurs terres ; nos maîtres de forge écouteraient moins nos propriétaires de bois et adopteraient plus promptement les méthodes perfectionnées de l’Angleterre ; nos fabricants de Louviers de Sedan, d'Elbœuf vendraient leurs draps aux mêmes prix que ceux de Verviers et d’Aix-la-Chapelle ; et chacun de nous, consommateurs et producteurs y gagnerions mille fois plus qu’avec la protection des tarifs actuels, qui arrête nos progrès et nous fait payer cher sans profit pour personne.

C’est à ces trois articles de notre tarif des douanes que se bornent les encouragements officiels qu’a reçus l’agriculture, je passe à dessein sur les lois des céréales, si incomplètes, et qui devront disparaître lorsque les projets de lois sur les routes et les chemins auront reçu leur exécution, et rendu toutes les parties de notre sol viables.

Calculez maintenant ce qu’ont pu produire tous les droits sur les laines, les bestiaux et les chevaux, et voyez si ce qui en est rentré dans la bourse des agriculteurs, dont les produits bruts s’élèvent an-