Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/320

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mière ont versée sur cette grave question les hypothèses hardies de l’école économiste ! Quelles immenses conséquences nous avons tirées de cette proposition si simple, que la richesse des nations ne consiste pas dans les richesses non consommables telles que l’or et l’argent, mais dans les biens consommables reproduits par le travail incessant de la société !

« Pour comble de bonheur, les Économistes préoccupés de l’état de subordination et d’infériorité des classes non propriétaires, telles qu’elles leur apparaissaient dans leur système, ne trouvèrent rien de plus juste et de plus indispensable que de réclamer pour elles la liberté absolue de l’industrie et du commerce. Le bon marché des vivres et l’abondance des produits bruts ne pouvaient leur être assurés que par la concurrence illimitée des vendeurs. Cette concurrence était le seul moyen de stimuler les industries et favoriser la culture de la terre par la levée de toutes les entraves ; doctrine que la nouvelle école résumait dans ces paroles mémorables, si mal interprétées depuis : Laissez faire, laissez passer. C’est à partir de ce moment que sont tombées la plupart des barrières qui arrêtaient le développement de l’agriculture et que la guerre générale a commencé contre les corporations et les douanes, ces deux forteresses du privilège, qui les recèlent tous dans leurs flancs ! L’école économiste a rendu encore beaucoup d’autres services aussi important en analysant les principaux phénomènes de la distribution des richesses. C’est principalement, à cette occasion que le docteur