Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/51

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elles seraient peintes à la brosse au lieu d’être imprimées au cylindre.

C’est à l’abondance des capitaux, et surtout à leur bon emploi que nous sommes redevables de ces perfectionnemens et de tous ceux qui ont été apportés dans les autres industries. C’est à eux que nous devons l’exploitation régulière et productive d’un métal indispensable, le fer, dont la seule présence influe si fortement sur l’agriculture et l’industrie. Otez le fer que l’on n’arrache du sein de la terre qu’avec des capitaux énormes, ôtez encore le bœuf et le cheval dont l’éducation dure des années, c’est-à-dire nécessite de longues et périlleuses avances de capitaux, et voyez ce qui restera à l’homme et ce qui deviendra, je le répète, la cause de la civilisation. C’est là, messieurs, qu’en étaient nos aïeux, et s’ils sont demeurés si longtemps stationnaires c’est qu’ils manquaient des capitaux nécessaires pour faire au travail des avances d’instrumens, de salaires et de matières premières, ou qu’ils les consommaient improductivement à entretenir dans l’oisiveté une suite nombreuse de valets et d’hommes d’armes qui eussent fait d’excellents ouvriers, et à donner des fêtes et des banquets.

    sont les tarifs qui nous ont fait perdre d’importants débouchés, pour ces produits, ce sont eux qui ont empêché les perfectionnements sans lesquels on ne pourra jamais obtenir d’économies et de réduction de prix. C'est encore l'obstination des fabricants français à ne par suivre la progrès de la Grande-Bretagne, qui est cause de la concurrence déjà redoutable que nous fait ce pays dans la fabrication des étoffes de soie, dont hier encore nous avions le monopole. Nous conservons encore notre supériorité pour les façonnés, mais les industriels de Spitafields font avec leurs métiers mécaniques des étoffes de soie unies aussi belles et moins chères que les nôtres (Note du R. — Ad. B. (d. V.)