Page:Blanqui - L’Éternité par les astres, 1872.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour aboutir en fin de compte à une vie et à une histoire différentes.

Mais le chiffre restreint des habitants de chaque terre ne permet pas à ces variantes de l’Humanité de dépasser un nombre déterminé. Donc, si prodigieux qu’il puisse être, ce nombre des collectivités humaines particulières est fini. Dès lors il n’est rien, comparé à la quantité infinie des terres identiques, domaine de la combinaison solaire type, et qui possédaient toutes, à leur origine, des Humanités naissantes pareilles, bien que modifiées ensuite sans relâche. Il s’ensuit que chaque terre, contenant une de ces collectivités humaines particulières, résultat de modifications incessantes, doit se répéter des milliards de fois, pour faire face aux nécessités de l’infini. De là des milliards de terres, absolument sosies, personnel et matériel, où pas un fétu ne varie, soit en temps, soit en lieu, ni d’un millième de seconde, ni d’un fil d’araignée. Il en est de ces variantes terrestres ou collectivités humaines, comme des systèmes stellaires originaux. Leur chiffre est limité, parce qu’il a pour éléments des nombres finis, les hommes d’une terre, de même que les systèmes stellaires originaux ont pour éléments un nombre fini, les cent corps simples. Mais chaque variante tire ses épreuves par milliards.

Telle est la destinée commune de nos planètes, Mercure, Vénus, la Terre, etc., etc., et des planètes de tous les systèmes stellaires primordiaux ou types. Ajoutons que parmi ces systèmes, des millions se rapprochent du nôtre, sans en être les duplicata, et comptent d’innombrables terres non plus identiques avec celle où nous vivons, mais ayant avec elle tous les degrés possibles de ressemblance ou d’analogie.

Tous ces systèmes, toutes ces variantes et leurs répétitions forment d’innombrables séries d’infinis partiels, qui vont