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424.8 MARINE MÎLTFÀIRE, 89-èi. MARINE MILITAIRE, 95-101. sous-quartiers et syndicats. Les fonctionnaires et agents chargés des intérêts de la marine dans ces localités ont le titre de commissaires de l’inscription maritime dans les quartiers, d’administrateurs dans les sous-quartiers et de syndics des gens de mer dans les syndicats. (Voy. Syndics.) Des gendarmes de la marine, des gardes maritimes et des inspecteurs de pêches sont, en outre, attachés au service des quartiers. Scot. 4. Établissements hors des ports. 89. La marine possède, en dehors des ports militaires et de commerce, quatre établissements spéciaux la fonderie de Ruelle (Charente), celle de Nevers et les forges de la Nièvre, qui dépendent du service de l’artillerie l’atelier de construction de machines à Indret, près Nantes, et les forges de la Chaussade à Guérigny (Nièvre), pour la fabrication des câbles-chaînes, des ancres et des cabestans. Ces deux derniers établissements dépendent du service du génie maritime. Il y a, en outre, à la Villeneuve des forges pour le service de l’artillerie, mais cet établissement, situé à Brest, dépend de ce port.

. Ces établissements sont régis par les mêmes règlements que les arsenaux de la marine. Toutefois, ils ont été dotés d’une organisation administrative particulière à la tête de chacun d’eux est un directeur, choisi par le ministre dans le corps de l’artillerie de la marine ou dans celui du génie maritime, suivant la spécialité de l’établissement, et qui correspond directement avec le ministre. Ce directeur a sous ses ordres un sousdirecteur, un agent chargé des détails administratifs, un agent comptable, garde-magasin des matières, un ou plusieurs médecins de la marine, chargés du service de santé, et à Indret, un aumônier. . Le personnel attaché à chaque établissement comprend des officiers et des agents désignés dans un tableau annexé au décret du 2 mai 1857. Un conseil d’administration remplit des fonctions analogues à celles de ces conseils dans les ports militaires. L’inspection est représentée d’une manière permanente à Indret et à Guérigny. Seot. 5. Service de la marine en Algérie. 92. Le service de la marine dans les possessions françaises du nord de l’Afrique est dirigé, sous l’autorité du gouverneur général, par un contre-amiral qui porte le titre de commandant de la marine et qui réside à Alger. (0. 10 août 1834.) Sous ses ordres, le service administratif est confié à un commissaire de la marine, chef de service. (Ibid.)

. Un conseil d’administration, à l’instar de celui qui existe dans les ports militaires de la France, dans les chefs-lieux de sous-arrondissement et dans les établissements hors des ports, a été institué en Algérie par une décision impériale du 26 juin 1869. Il se compose du contreamiral commandant de la marine, du commissaire chef du service administratif, du capitaine de frégate, capitaine de port à Alger.

. Le littoral est divisé en douze quartiers ou directions de port, à la tête desquels se trouve placé, suivant le cas, soit un officier de marine, soit un officier du commissariat.

L’inscription maritime n’est pas organisée en Algérie.

La station locale de l’Algérie se compose 

actuellement d’une corvette, d’un transport et d’un brick stationnaire à Alger, servant d’école de mousses indigènes.

CHAP. IV. DIVERS CORPS DE LA M OISE. Après avoir exposé les divers rouages qui constituent l’organisation de la marine militaire, montrons maintenant ceux qui les mettent en mouvement, c’est-à-dire les divers corps de la marine.

Seot. 1. Officiers de marine.

. L’organisation générale du corps des officiers de la marine a été réglée dans ses dispositions fondamentales par l’ordonnance du 1er mars 1831, par la loi du 20 avril 1832, modifiée par celle du 14 mai 1837, par la loi du 17 juin 1841 t et subsidiairement par la loi du 19 mai 1834,les ordonnances des 24 novembre 1835, 29 décembre 1836, 31 juillet 1845, le décret du 29 janvier 1853, la loi du 28 mai 1853, les décrets des 17 juin 1854 et 19 mai 1860, les lois des 6 juillet 1860, 6 mai 1863 et 7 mai 1864, enfin les décrets des 20 mai 1868 sur le service à bord des bâtiments de la flotte, 24 juin 1870 et 12 décembre 1874.

. Recrutement. Le corps des officiers de vaisseau se recrute : 1° au moyen des aspirants sortant de l’École navale 2° au moyen des aspirants provenant de l’École polytechnique 3° par la nomination au grade d’enseigne de vaisseau des premiers maîtres ayant subi un examen i° par l’admission au grade d’enseigne de vaisseau titulaire, des enseignes de vaisseau auxiliaires pourvus du brevet de capitaine au long cours. (Voy. n" 109.)

. Hiérarchie. La hiérarchie des grades, en remontant des grades inférieurs aux plus élevés, est la suivante et correspond aux grades de l’armée de terre ci-après indiqués, savoir Aspirant de 2e classe (pas d’assimilation). Aspirant de ire classe, assimilé au lieutenant en 2e d’artillerie. Enseigne de vaisseau, assimilé au lieutenant en 1" d’artillerie. Lieutenant de vaisseau, assimilé au capitaine. Capitaine de frégate, assimilé an lieutenant-colonel. Capitaine de vaisseau, assimilé au colonel. Contre-amiral, assimijé au général de brigade. Vice-amiral, assimilé’au général de division. Amiral, assimilé au maréchal.

. Il n’existe pas d’assimilation pour le grade d’aspirant de deuxième classe. Aux termes du décret du 15 août 1851, remplacé par le décret du 20 mai 1868, « les aspirants de deuxième classe sont subordonnés aux premiers-maîtres (adjudants). Ils ont autorité sur les maîtres (sergents-majors) et sur toutes les personnes d’un rang inférieur. 100. On désigiie sous la dénomination générique d’officiers généraux, les amiraux, vice-amiraux, contre-amiraux ; sous celle d’officiers supérieurs, les capitaines de vaisseau et de frégate, et sous celle d’officiers, les lieutenants de vaisseau, les enseignes et les aspirants de première classe. 101. Les vice-amiraux et les contre-amiraux forment le cadre de Vétat-major général de l’armée navale. Ce cadre est divisé en deux sections. La première comprend l’activité et la disponibilité la deuxième comprend la réserve.

(L. Il juin. 1841.)