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de cours qui n’ont point réussi ou ne es sont point présentés à l’agrégation. Ce fait est d’autant plus surprenant qu’il y a des agrégés qui, après des concours quelquefois brillants, n’ont que des postes d’une importance médiocre. Le traitement des professeurs titulaires et des chargés de cours est peu élevé. II se composait assez longtemps de deux éléments d’uu traitement Hxe, qui varie à Paris de 2.000 à 3,000 fr., et, en province, de 1,600 à 2,000 fr. ; et d’nn casuel, qui résultait d’une part, dans la rétribution scolaire des éiéres, et qui va, suivant tes villes, de 750 à à 2,000 fr. Depuis 1872 (décret du 25 septembre) ces deux étéments se trouvent réunis en un traitement Bxe.

Le budget de t’instmction supérieure et secondaire se décompose ainsi (t874)

École normale mpérienre. 29t,6t0f 374,110f FMN !té ! 9,7M,7H 6,5M.~1

Collége de FrMce. M9.500 SM,OM

MoBénm. M2,MO tM.MO

EBati~mem’ des )*Dg~M or~a-

t~M. Sï,8M 117,80’)

TOTAL. t,9t9,OH 7,070,511

FMb génértnx- M.OOCf JÏO.OMf

t.Tcëe< et eoUêps 1,9X3,000 9,440,000 BenrMX et dégrèvements. 868,000 1,)M,000 TOTAL. 2,876,000 4,710,000

U ne s’agit ici que des dépenses de l’État. U faut ajouter environ 200,000 fr. supportés par les communes, 3 millions à la charge des communes, près de 59 millions (en 1865, 58,564,807 fr.) supportés par les familles. Le to~al du budget de 1 instruction publique est de 7,68 4.621 fr., en 1863 et de 36,187,943 en 1874 (en 1873, 34,824,843).

Nous venons de parler de la France, quant aM autres pays, voyez les articles consacrés aux divers États.

CoMptUM UnivertiM et le chapitre eefretpeedtnt <M divers pays.

INSTRUCTIONS. On appelle ainsi tes ordres ou les directions donnés par nn supérieur diplomatique ou administratif à ses agents. Elles sont verbales ou écrites, et le plus souvent secrètes et personnelles. S’adressant à un chef militaire ou à un officier de mer, elles lui sont parfois remises sous pli cacheté, pour être ouvertes seulement en un lieu et à une date déterminés. Lorsqu’en 1798 l’armée d’Orient mit à la voile pour Ma)te et pour i’Égypte, le bot véritable de i expédition était encore un mystère pour tout le monde. Les instructions sont souvent aussi destinées à toute une classe de fonctionnaires ; elles font alors l’objet d’une missive commune, ou circulaire, reproduite en autant de copies on d’exemplaires imprimes qu’il y a de destinataires.

Si l’art du diplomate brille dans la réda~~n n de ces mémoires où l’on ne se contente p~~ tracer une ligne de conduite, mais où l’on ~J~ JBtM~XMM’~ft~rfff.

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jE !tMt~neme]t< tt<e<M !a<rt.

FttÉDÈMC MOMN.

souvent un historique de la question pour les besoins de la cause, l’habileté de l’ambassadeur se déploie selon ie parti qu’il sait en tirer. S’appliquer à garder toujours par devers soi le dernier mot, laisser ignorer son ultimatum, enfin cacher son jeu en paraissant jouer cartes sur table, c’est ce qui fait le négociateur qui sait son métier, sans s’écarter de ses instructions dans tout ce qu’elles ont d’essentiel. On s’est demandé s’il était toujours tenu de s’y conformer strictement, s’il était inexorablement lié par la lettre de ses dépêches. N’est-il pas évident qu’il ne peut y avoir ici de principe absolu, qu’il faut prendre conseil des circonstances et s’inspirer de l’esprit qui vivifie ? Tout ne saurai. être écrit d’avance ; on doit savoir aviser, plutôt que de laisser échapper l’occasion et de compromettre le succès, car le rôle de plénipotenliaire oblige. Il faut dire, du reste, que de nos jours la facilité des communications et le télégraphe ont bien simpliné les instructions et l’art diplomatique.

Les instructions, dans la sphère administrative, sont données par les ministres aux différents chefs de corps placés dans leurs attributions respectives. Elles accompagnent généralement l’envoi des lois, décrets et arrêtés nouveaux, pour en réglementer la mise à exécution. Elles n’en peuvent être que le commentaire pratique, et n’en sauraient surtout, en aucun cas, altérer l’esprit. Certaines instructions n’ont pourtant pas été à l’abri de ce grave reproche de ressembler à une contrelettre. Dans un pays comme la France, où toute la vie part du centre, les instructions-circulaires sont un moyen de gouvernement et un lien indispensable ; elles peuvent prévenir bien des dimcultés ; mais il faudrait qu’elles fussent toujours opportunes et impartiales, qu’on ne s’en montrât pas tantôt trop prodigue et tantôt trop avare. Telle question plus ou moins délicate aurait pu être, dès le début, tranchée avec précaution et fermeté, qui ne la été qu’après un long temps et de nombreuses complications. CHARLES REAH.

INSURRECTION. De toutes les épreuves que subissent fatalement les sociétés politiques avant d’arriver à leur constitution dénnitive. les moins terribles ne sont pas ces révoltes armées que tentent les minorités, soit pour obtenir des concessions du pouvoir établi, soit pour arracher de ses mains l’autorité elle-mème. Quand les partis sont en lutte, les insurrections sont comme la ressource dernière~les vaincus, et la force et l’audace astvea~â~riompher bien souvent à~i~et~son. l~sis sl bien souvent du ~SE et7d~son. Mais si l’histoire ra~j~TÏe funestes- désordres causés par ces~ révoltes populaires, elle dit aussi qu’aux é~ques de transformation sociale, on a vu mantes fois sortir des insurrections les~Iémeu~es plus sûrs du progrès politique. Quand le deSSotisme n’a pas trouvé à se fortiNer grâce à laj~ction qui s’opère toujours au lendemain de ces violentes secousses,- et bien éphémère ~ejtS" d’ordinaire cette consolidation factice de ~~absolutisme, les tentatives hardies des mi-