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Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/181

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que gràce au grand mouvement qui, au seizième siècle, fit passer )a science des mains des clercs dans celles des lalques, et à l’esprit nouveau que l’étude des grands écrivains de l’antiquité gréco-romaine fit naître dans l’Occident. MJCHEL Nicolas.

COMPAREZ Bouddhisme, Brahmanisme, Théocratie. LANDAMMAN (~aM~ant<mQMH), bailli généra ! ou supérieur, titre du principal magistrat de quelques cantons suisses. C’est le président de la république.

Dans beaucoup de communes il y a des ammaus (~M<MOMM) baillis.

LANDGRAVE (eom !’<M p~ofMCM/e~, en allemand toM~a~, titre allemand qui date du treizième siècle et qui équivaut à celui de prince. Il était autrefois assez fréquent, mais il s’est éteint avec la mort du landgrave de HesseHombourg, du moins comme titre de prince

régnant.

LANDWEHR. La lanuwehr a pour destination de mettre les armes en main à la partie valide de la population d’un pays ce n’est pas la levée en masse, dite en Allemagne La ?M~~ :M’M’, mais le degré qui ia précède. Voici quelle a été longtemps son organisation en Prusse. La landwehr comprenait deux bans. Le premier se composait des hommes àgés de moins de trente-deux ans, qui ne faisaient plus partie de l’armée véritable corps de réserve, il était destiné à reparaître au premier symptôme de guerre, armé, équipé, exercé, pour servir activement à l’extérieur comme à l’intérieur. Le deuxième ban, formé des hommes âgés de trente-deux à quarante ans, était uniquement destiné au service dans les places fortes et à soutenir an besoin le premier ban. La landwebr, une fois convoquée, s’encadrait dans t’armée de ligne, bataillon par bataillon, ce qui était possible, son uniforme étant le même, et chacun de, ses régiments ou bataillons correspondant, par son numéro, à l’un des régiments ou bataillons de l’armée active. Les ofliciers de la landwehr étaient et sont pris soit parmi ceux qui ont obtenu leur retraite, soit parmi ceux qui ont quitté volontairement le service. Le système de la landwehr prussienne est aujourd’hui celui de tous les Etats de l’Allemagne. (foy. Empire allemand, t. 1, p. 850.) La landwehr n’est pas d’organisation moderne, comme on l’a dit, ou du moins elle a eu des précédents. Il faut citer, au nombre de ceux-ci les (M’~MHMtM portugaises, dont tout Portugais faisait partie jusqu’à l’âge de soixante ans, et qui remontent aux premiers temps du Portugal. et aussi la ~c/Mt~’y hollandaise réserve fractionnée aujourd’hui en plusieurs bans et qui existe depuis longtemps comme milice. On a voulu voir aussi l’origine de la landwehr dans les troupes urbaines mises sur 1. Le Z~Htf~tMrm appelle en générât aux armes tous ceux qui, n’ayant pM atteint cinquante âne, ont cependant dépasse l’Age requis pour figurer dans la ]amd~ehr.

n

pied par le cardinal de Ximénés, afin d’attirer entre les mains du roi une partie du pouvoir militaire possédé exclusivement par la noblesse féodate mais ces troupes urbaines, comme les milices communales de France, sont plutôt le noyau de l’armée royale et permanente, que le noyau d’une landwebr ou garde nationale. Tout pays a eu ou entretient soit une garde civique, soit une garde nationale, urbaine ou rurale, soit une milice provinciale, soit des troupes mUiciennes. Beaucoup procèdent des milices mises sur pied par Louis XIV et par Louis XV, toutes offrent une grande analogie avec la landwehr. Les troupes aragonaises du neuvième siècle et les milices des républiques italiennes du moyen âge paraissent les plus anciennes. Parmi les plus modernes, outre la garde nationale de France née au mois de juillet 1789 et dont il a été traité à part (voy. Garde nationale), nous rencontrons tes MM7tCM des comtés anglais et les !)o<oh<<M/’M mis sur pied dans les lies Britanniques (voy. GrandeBretagne), les milices provinciales de l’Espagne, etc.

La milice anglaise à pied atteint un chinre imposant pour la défense intérieure, la seule à laquelle eUe puisse être consacrée depuis t852, son effectif reste fixé à 80,000 hommes, non compris les officiers. Cet effectif ne se remplit par un tirage au sort qu’à défaut d’engagements volontaires, tirage au sort qui s’effectue entre jeunes gens de dix-huit à vingt-cinq ans. Le temps de service dans la milice dure cinq ans ; les exercices annuels y embrassent un intervalle de temps variable, dont le maximum est de deux mois. Il y a en outre 15,000 hommes de milices à cheval.

Les milices provinciales de l’Espagne sont peu nombreuses et d’un recrutement très-variable. Il existe des milices de même nom en Amérique, dans la Colombie et au Paraguay. Naguère encore le royaume de Sardaigne possédait ses proi’t’MN’aK. (Voy. Italie.) La landwehr prussienne conserve un avantage marqué sur toutes ces milices c’est la plus apte à faire la guerre, parce qu’elle se compose de soldats ayant déjà servi et habitués aux exercices et manœuvres.

On ne peut nourrir sur la garde nationale et les milices l’espoir complet de leur voir rendre un aussi bon service que la Jandwehr, parce que les hommes qui les composent, manquent en général d’instruction militaire. Le spectacle donné par la garde nationale de France de i 792 à 1795, ne se reproduirait sans doute pas une seconde fois. Néanmoins, il est certam qu’emmenée à l’extérieur et coopérant avec les soldats de ligne, elle s’aguerrirait avec le temps et deviendrait une troupe seulement au début, les opérations avec elles, milice ou garde nationale, demanderaient de la prudence. C’est là un inconvénient. Aujourd’hui les chemins de fer et la marine à vapeur aidant, la guerre peut commencer dans la ptus grande partie de l’Europe quelques jours après sa déclaration ; itfaut donc que le combattant soit plus leste encore mieux préparé que par le passé, et qu’il con-