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194 LIBERALISME. LIBÉRIA.

« Espagnols s’accordaient snr cette signincae tion, et personne n’avait le moindre doute « à ce sujet*. Les libéraux espagnols forent les auteurs et les défenseurs de la Constitution de 181’ abolie par Ferdinand VU en t8t4, rétablie en 1820, et violée de nouveau en 1823. Us s’appelaient aussi le parti constitutionnel, et il est à remarquer que de 1815 à 1830 les mots « libéral et « constitutionnel e ont été synonymes, non-seulement en Espagne, mais

a~a. en France et dans divers Etats voisins. tj’AUcmagnc, surtout dr-~ les Etats secondaires, avait ses iibéranx.Lc programme de ces partis libéraux se résumait réclamer des garanties constitntionneUcs là où elfes n’existaient pas, à les défendre contre la réaction là où clics estaient. Le mouvement démocratique proprement dit avait alors peu d’importance. L’opinion libérale pure était dominante, et se contentait d’un trône entouré d’institutions constitutionnelles. C’est ce que l’Angleterre avait

depuis longtemps mais les libéraux anglais ne chômaient pas pour cela ils avaient d’autres réformes à poursuivre, notamment l’émancipation des catholiques et la réforme électorale. En France, on peut presque dire que, sous h Restauration, le parti libéral fut la nation tcut entière. Tout ce qui n’était pas ultra était libéra) ; ou du moins se disait tel, car il faut bien ajouter que le pavillon du libéralisme couvrait toutes sortes de marchandises, et notamment beaucoup debonapartisme. Les chansons de Béranger sont l’expression de cette f~traage c sibir’uso !) de légende de l’eiEpire et de cC~c-de S9. Il y avait aussi, à côté de ~libéraux tels que Roye !- i~iiard et Benjamin Cj ! .]’ Tji se contentaient delà Charte et de la dynastie, à la condition que celle-ci ne conspiràt pas contre la Charte, d’autres libéraux <p~ voulaient ~me autre dynastie, ou qui même, comme Lafayette, inclinaient à la République. Les premiers s~uls étaient des libéraux conséquents, mais les ordonnances de juillet posèrent un cas de légitime défense, qui réunit toutes les tracions ds parti dans une résistance commune.

La révcMon de Juillet fut le grand triomphe u’~ralisme, et ses effets, comme on sait, se bornèrent point à la France elle agit fme snr l’Angleterre, elle y porta les libéox au pouvoir et hâta les réformes. Peu de /mps avant 1848, un témoin peu partial, M. de iesselrode, constatait que la position de la France a’avait jamais été plus forte en Europe que sous ~Jia monarchie de Juillet, et par l’influence des ’idées libéra’es. Malheureusement le libéralis~ta-JMtoneux ’nanqua de grandeur et de conNance en hu*mëme. Il se nt étroit et timide. . Ved, Sea~ree, y eonstder~d por tm momento dos <Mit*t paitbrM, tta mas CMtdu, It~mas empleadas en lottiem,x«mederm<M Liberat y nbertad. HMt& < no 6e 10, UberaI qnerit deoir eeneroso, esplendMo, ’n~nî&co~todoaloaEapMtotesconveclebtD en est* ~i~BMe~-toB mo abrigaba na die la menor dnda, tte, ~jSMtn.to< teMjt ange la <-eat oM< !emM Mpnnoia ~P~ P’~MM &z J~<tMa Nr D. A. ~txoeMM. ~~=~Si9.1 -1’ cid Bonn.. Br D~ .L B"IIWid" Le terrain électoral, c’est-à-dire le pays~r’ demeura beaucoup trop circonscrit, et seu~ qui l’occupaient s’y cantonnèrent comme d~N% une citadelle. Le libéralisme paraissant i’.naobile et stérile, le mouvement démocratique prit le dessus, et la classe gouvernante expis sa paresse et son imprévoyance par la révolution de 1848.

Mais le libéralisme, culbuté et dépassé, n’a pas pour cela perdu sa raison d’être. H n’a jamais pu élever contre le suffrage universel que des objections de simple opportunité. Aujourd’hui que le suffrage universel a pris les devants, sa tâche est de le poursuivre et de le rattraper. En d’autres termes, un gouvernement libéral, le parti libéral, les esprits fibéraux, doivent s’appliquer avant tout à instruire le suffrage universel, à réciairer, à l’élever, à l’armer, en un mot, de capacité. L’instruction obligatoire est aujourd’hui le premier article du programme libéral.

Le libéralisme n’admettra jamais que le suffrage universel soit infaitlibte, ni qu’il soit la forme ou la garantie suprême de la liberté, ni que la république soit la seule bonne forme de gouvernement. Il professe, au contraire, et professera toujours que les formes peuvent varier selon les données historiques, et que tesintërêts de la liberté ne sont pas en rapport direct et nécessaire avec le nombre des électeurs. Mais, à l’égard du suffrage universel établi, il écartera comme illusoire et dangereuse toute pensée de réaction ou de restriction, tout comme sous ~e monarchie ; il repoussera l’expédient revotutionn.lire, parce qu’il ne veut pas tenter r’rconnu. Mais il ne se paiera pas non plus de mots, et il demandera à la république les réalités et les garanties de la liberté, comme il les demandait à la monarchie ; il demandera la réduction de l’État à ses limites légitimes, et il ne trouvera pas meilleur le despotisme d’une convention que le despotisme d’un seul. Contrairement à la logique absolue de la démocratie, il préférera deux chambres à nne assemblée unique, à la condition toutefois de trouver les éléments sutBsants d’une deuxième chambre. A défaut d’nne telle institution, il cherchera d’autres conditions d’équilibre, parce qu’il sait qu’un pouvoir non pondéré devient nécessairement absolu.

On pent consulter snr le libéralisme toute l’école despubticistes qni se rattache à Montesquieu, mais notamment les écrits de Benjamin Constant. M. Ed. Laboulayea publié,il y a quelques années, chez l’éditeur Charpentier, unmanuel très-bien fait de la doctrine libérale, sous ce titre Le Parti libéral, son programme e< son avenir. A. NEFFTZEB.

CoMTANzz Eftprit pmbNt, Libert~MonopoIe, Pro([)-&a, Testament. ~S~

LIBÉRIA. La république est située an sud de Sierra-Léone, ~artie de la côte occidentale d’Afrique f te des ~-t !:MM (autrefois de ~o ~n tem/toirc consiste dans une sr

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