Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/11

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inciterait à vous conférer des explications sans profondeur.

Ils vous diraient, par exemple, que la brutalité sauvage de mes agressions d’antan justifie très-amplement l’universel décri de mes pauvres œuvres et le trac sublime de tous les entrepreneurs de la joie publique, aussitôt qu’il est question de me notifier.

Mon Dieu ! je sais que la vie est courte et qu’il est à la fois plus rapide et moins onéreux d’accepter une légende que de trouver soi-même quelque chose.

Pourtant, ce doit être une amertume considérable de sucer l’empeigne des aruspices et de remâcher éternellement les vieilles chiques ou les vieux culots de la populace littéraire, — ô justes cieux !

Étant assez disponible pour vous occuper de moi sans vergogne, ne vous êtes-vous point avisé parfois, cher ami, que, dans mon cas très-particulier, le ressentiment intraitable et l’inguérissable rage de quelques individus saboulés naguère, sont des phénomènes un peu surprenants ?

Car enfin, n’est-ce pas ? les bureaux de rédaction ne sont pas tous exclusivement fréquentés par des Chevaliers de la Table Ronde et les « chers maîtres » que nos concierges adorent, ont assurément l’épiderme aristocratique