Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

caraque de perles ou de diamants sous les sabots profanants des porcs.

IV

Le copieux in-octavo intitulé L’Homme est, sans contredit, l’ouvrage le plus important qu’Ernest Hello ait écrit, le seul qui donne l’ensemble de cet esprit inégal et troublant comme un phénomène, avec ses coups de lumière et ses rafales d’obscurité. Ses autres livres : Paroles de Dieu, Physionomies de Saints, Contes extraordinaires, etc., ne paraissent que des variantes plus ou moins heureuses de ce texte générateur.

Je ne vois guère d’analogues à cet écrivain désorbité que le solitaire Pascal. Ils sont, en effet, tous deux, surtout des poètes et l’étonnement du lecteur est infiniment plus déterminé par leur accent que par leurs pensées. Tous deux se sont trompés à des profondeurs incroyables, en dépensant une force à contrepeser la gravitation des cieux. Ils ont lapidé le bon sens avec des comètes. Mais, quel spectacle !

Quand Ernest Hello a vociféré son amour pour l’Art, sa fringale de Justice et sa rage d’être obscur, il ne lui reste pas grand’chose à nous proposer. Néanmoins, quelques chapitres de