Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/245

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mes, ce qui était le fruit d’or de son jardin clos, l’émolument et le tison de sa prière, cela même fut intercepté.

Ne fallait-il pas que Jean Lander[1] pût écrire le Chemin de la vie, Marguerites en fleurs, Récits villageois, etc., livres édifiants où les plus hautes conceptions d’Hello nous sont servies dans du caramel ?

On lui passait, en retour, les sentences médicamenteuses de la plus abjecte sagesse, et c’est ainsi qu’on a pu voir, tant de fois, ce contemplateur torturer son propre génie pour qu’il s’alignât aux sottes formules dont Maman Zoé peuplait son Thabor. Transposition effroyable !

L’ordre bourgeois de madame Hello qui fut, en réalité, le désordre même de l’enfer ; l’équilibre, le bon sens, la dignité, la juste mesure, la saine raison, dont elle creva son mari, se réduisirent en fin de compte, à cet avilissement dernier que je ne vois pas le moyen de nommer autrement que le délire de la réclame[2].

« Hello, nous dit l’imbécile trop de fois cité, n’aurait pas voulu crier dans le désert, comme Jean-Baptiste[3]. » Devenu la proie d’un sophisme

  1. Pseudonyme de madame Hello.
  2. Pas même la publicité, la vile réclame. Il aurait, avec joie, lu son nom dans les pissotières.
  3. À rapprocher de la sottise mentionnée au commencement du § III. Aux yeux de son historien, Hello a été plus heureux que Jacob et n’aurait pas voulu être comme saint Jean !… On est prié de ne pas oublier que l’individu qui s’exprime ainsi est un bon chrétien.