Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/306

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prits souterrains eux-mêmes ne sauront plus où les retrouver.

Mais un chien sur pattes vaut mieux, dit-on, qu’un académicien enterré, et le délicieux Bourget m’intéresse encore… Je crois être parfaitement sûr que les dames resteront fidèles à un charmeur si peu dangereux et que même l’infernal ennui de ses préfaces ne prévaudra pas contre le sortilège précieux de son impuissance.

Ô pauvres putains, lamentables filles prétendues de joie, qui vagabondez sur les trottoirs, à la recherche du vomissement des chiens ; vous qui, du moins, ne livrez à la paillardise des gens vertueux que votre corps dévasté et qui, parfois, gardez encore une âme, un reste d’âme pour aimer ou pour exécrer ; — que direz-vous de ce greluchon de l’impénitente Sottise, quand viendra le terrible Jour où les Hécubes de la terre en flammes devront aboyer, devant Jésus, leurs épouvantables misères ?


21 octobre 1892.