Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/331

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fangeux et superbes, acharnés depuis vingt ans à stupéfier l’univers de leur virilité contestable et qui, chaque aurore, convient les impératrices au festin de leurs génitoires, — arracheurs de dents du blasphème ou de la luxure, dont le panache déteint par les mauvais souffles, s’affaisse lamentablement, aussitôt que décroît, parmi la canaille, le lubrique espoir qu’ils ont excité ?

À quoi bon mentionner encore ce bellâtre au sexe indécis, venu avant terme en des temps anciens et demeuré fœtus dans la vie morale aussi bien que dans la vie littéraire ; qui ayant passé l’âge d’allumer à son profit des passions dilapidatrices, est devenu la belle-maman des petits vieillards dans le pénombreux couloir du gros numéro ?

Quelle augmentation de clarté pourrions-nous espérer enfin de ce méridional démantibulé, besacier roublard des littérateurs autochtones et des romanciers anglais, dont il revernit de son mucus les vieux godillots pour accabler d’admiration les entrepreneurs de sa gloire ?

Celui-là dont j’ai trop parlé ne se pique point, à l’instar du Psychologue, de travailler exclusivement dans le cœur humain. Il opère volontiers dans n’importe quoi. C’est une fille courageusement agenouillée de l’Anadyomène Fellatrix et le fromage de nul client ne la fait vomir.

Mais ce troupeau de coryphées qu’un poète farouche et macaronique, tel que d’Aubigné, pourrait aisément caractériser en quatre-vingts vers