Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/335

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Il faudrait, je le sens bien, — pour ne pas déshonorer tout à fait la langue française, — pouvoir s’abstenir de prononcer le mot de littérature, quand on parle du copieux Sarcey. Malheureusement, ce n’est pas facile, — le public, façonné par un demi-siècle de journalisme abrutissant, ayant, depuis longtemps, adopté, comme une vérité de foi, la théologale compétence du personnage en littérature et même en n’importe quoi.

Le Sens Commun, dont il a la réputation d’être le plus odoriférant réservoir, s’élance perpétuellement de lui comme d’un globe pour tout éclairer et chacun sait que le sens commun est l’unique lumière dont ce public charmant veut qu’on l’inonde.

Il est trois fois juste, par conséquent, qu’un arbitre, de ce séant immuable et de cette rotondité, soit, — en outre des questions d’art, — infiniment pressenti, sur sa curule vespasienne, à l’occasion de tout litige social pouvant intéresser la curiosité des vieux bourgeois ou la dentition de leurs crocodiles, car il n’existe aucun autre magistrat qui soit si savant dans les coutumes de la Loge ou du Tablier parvenus.

Aussi, tout est dans sa main, tous les papiers et tous les cœurs. Les gens que le théâtre passionne et ceux que ronge l’amour pur des lettres, attendent, chaque jour, — comme les petits du pélican, — ce qui va sortir de lui, et les autres gens totalement étrangers à l’Art, mais