Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/373

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— L’amour est une inclination réciproque de l’homme et de la femme dont tous les sens physiques réunis forment l’attache la plus puissante et dont les autres attaches se trouvent dans l’habitude de vivre ensemble et la communauté des intérêts matériels.

— Les lois ne doivent-elles pas permettre d’avoir plusieurs femmes ?

— Non. Les lois doivent seulement permettre que des individus qui se reconnaîtraient impropres à vivre ensemble, après en avoir fait L’ESSAI, et y avoir épuisé leurs efforts, puissent se séparer.

Mais le savant citoyen Monteil ne se contente pas de pétrir et d’orner des intelligences. Il prétend surtout former des citoyens semblables à lui, qui puissent, eux aussi, devenir un jour des conseillers municipaux ou même d’impeccables journalistes à la façon d’Aurélien Scholl, par exemple, ou de Francisque Sarcey.

Voici donc le sommet de son enseignement. Après avoir reconnu de bonne foi que l’Église hait la femme, qui est pourtant l’égale de l’homme, qu’elle favorise le concubinage, déteste le mariage, bénit les unions incestueuses, méprise le travail et maudit la société ; considérant en outre que « le chrétien est l’esclave abruti du Seigneur, » il prononce qu’ « on ne saurait empêcher l’action dissolvante et pernicieuse des prêtres sur les consciences, c’est-à-dire véritablement les anéantir, qu’en les frappant dans leur sacer-