Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


III

L’ANNIVERSAIRE DES CARCANS


À LOUIS JOUIN

Quelque mécréants que nous puissions être, il faut convenir, tout de même, que le christianisme a dû pénétrer le monde à de bien étranges profondeurs pour que cette liturgique solennité de l’Épiphanie nous travaille encore.

Certes, ils ne parurent pas sublimes, les porte-couronnes, le jour où la Révolution se mit à les regarder, pour la première fois, avec ses yeux rouges. Ils s’abritèrent assez pleutrement sous la coupole ruinée de leur droit divin, derrière des amas de viande humaine militairement apprêtée pour les grandes mangeailles de la Mort.

Ils furent ondoyés, graissés de tant d’avanies onctueuses et on les assomma de si superfines batailles, que leurs pauvres vieux diadèmes, renfoncés sous des horions infinis, leur allon-