Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/119

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parle, qui on est soi-même et comme si ce conditionnel étonnant pouvait avoir une signification quelconque, sinon celle-ci :

— C’est moi qui suis le Bon Dieu, moi qui vous parle, et vous ne vous en doutez pas !


LX

On ne meurt qu’une fois.


Autant dire qu’on ne vit qu’une fois et c’est déjà trop quand on est un imbécile ou un malfaisant, ce qui ne peut jamais être — faut-il sans cesse le redire ? — le cas du Bourgeois.

Ce serait intéressant, tout de même, de savoir ce qu’il entend par mourir, une ou plusieurs fois. J’ai déjà demandé ce qu’il pouvait bien entendre par le mot vivre, et la réponse a été si peu satisfaisante que je suis découragé. Le Bourgeois est un malin qui ne dit que ce qu’il veut. Il ne faut pas se plaindre que ce marié est trop beau.

Une seule chose — oh ! une chose de rien du tout — me paraît claire. C’est qu’il ne veut absolument pas marcher avec l’Apocalypse, laquelle parle d’une « seconde mort ». Mais tout le monde sait ce qu’il faut penser de l’Apocalypse. On en a trop de