Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/128

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bandits ! Quelle honte ! Quelle horreur ! Quelle désolation !

Impossible d’extraire quoi que ce soit du feuilleton. C’est trop stupide et la langue qu’on y parle est trop abjecte. Il faudrait citer sans cesse les mêmes âneries. La seule chose à signaler, c’est l’intention plus que folle de l’auteur qui paraît vouloir ne jamais finir.

Pourquoi cela ? Qui pourra le dire ? Il est payé, n’est-ce pas, Vaughan ? rudement payé. Son espèce de livre est fini, depuis longtemps, tellement fini qu’il n’est plus au pouvoir, même d’un ange, de comprendre désormais ce qui se passe, puisque la conclusion de cette œuvre, immonde mais architoquée, était au début, comme la fin du lupanar est dans son gros numéro doré. Alors, quoi ? Il a voulu faire du Balzac et ça n’a pas réussi. Il a essayé de faire de l’Eugène Sue et ça a raté tout de suite. Maintenant il entreprend on ne sait quoi. Il promène lamentablement, çà et là, sa chaise percée. Pourquoi ne couche-t-on pas ce pauvre vieux ?