Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

beaucoup au cimetière, où leurs innombrables enfants accompagneront, sans doute, avec allégresse, de si tenaces gâteux. « Ils espéraient s’y coucher ensemble, le même jour, car ils ne pouvaient concevoir la vie (!) l’un sans l’autre ». Ai-je bien entendu, Seigneur ? Est-ce que ces deux momies vont faire encore des enfants, dans leur sépulcre ?…

Quel peut bien être le fond, la pensée intime de ce misérable esprit, de ce transcripteur nuisible de lieux communs, de cet imbécile à faire pleurer ? Il me semble que le mot vie qu’on rencontre presque à chaque ligne dans ce dernier feuilleton et qui remplit tout le roman, pourrait bien être la clef de l’endroit.

Ici, je demande pardon aux chrétiens, à toutes les catégories de chrétiens, depuis les héroïques, s’il en est encore, — mais ceux-là ont mieux à faire que de me lire — jusqu’aux rondouillards et aux pachydermateux. Il y a, je le sais trop, des rapprochements d’idées qui sont horribles et des accointances de mots qui ressemblent à des blasphèmes.