Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/53

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rible mal. Nous autres lépreux, disait-il — avant d’être contaminé — à ses auditeurs effrayants, dans sa misérable église où l’haleine des fidèles éteignait les cierges…

Quel mot quand on vient de lire Zola !


22. — « … Puis, il y avait eu l’extraordinaire histoire de son mariage avec le baron de Lowicz, sa fuite au bras de cet escroc, d’une beauté d’archange. » (!!!) C’est la femelle imbécile dont tous les romans du Crétin sont pimentés depuis vingt ans. J’eusse été bien affligé de ne pas rencontrer cette dame.

« Très riche », naturellement ; qui rit « de ses dents blanches de louve, entre ses lèvres saignantes » ; qui est « vraiment adorable, d’une force de désir irrésistible » ; que dis-je ? « d’un charme de magicienne dont les yeux brûlent, empoisonnent les cœurs » ; qui « garde son air d’invincible amoureuse » et qui pose sur la bouche de ses amants « sa petite main longue et enveloppante ». Celui qui écrit ça est le prince des prosateurs français.

Faut-il que ce prince ait été rebuté et vomi par les plus ouvertes catins, pour qu’à soi-