Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/59

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sent qu’il crève du désir de préciser une saleté, mais qu’il n’ose pas.


29. — Clémenceau, dont les attaques de médiocrité semblent devenir plus fréquentes au contact du Crétin, et qui nous sert volontiers « la Saint-Barthélemy, la Révocation de l’Édit de Nantes, la Terreur blanche, etc. » ; Clémenceau, dis-je, s’élève avec autorité contre l’obéissance, contre l’esprit d’obéissance qui « dégrade » l’homme et qu’il croit être la « servitude ». On dirait du Gohier. Pas du Zola. Le Crétin est beaucoup plus bas, et il lui faudrait le char de feu du Prophète pour s’élever jusqu’à ces âneries.

Faut-il que Clémenceau qui n’est pourtant pas une brute, comme son confrère Urbain et quelques autres — qu’on peut même appeler un écrivain — soit mangé d’ambition pour endosser cet uniforme de lieux communs, cette casaque vile de franc-maçon subalterne, fraîchement racolé à une table d’hôte de commis-voyageurs ou derrière un établi de savetier ! C’est, d’ailleurs, une sensation étrange de songer à l’épouvantable tyran que serait tout de suite un domestique