Page:Bloy - Le Désespéré.djvu/232

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gallicane tombée en enfance ! Elle arbore, par exemple, au plus haut de sa corniche, un évêque non moindre que le schismatique Dupanloup, dont les écœurantes grisailles sur l’Éducation la font clignoter, comme si c’étaient des torrents de pourpre. Ce porte-mitre, qui fut la honte de l’épiscopat le plus médiocre qu’on ait jamais vu, est considéré comme un porte-foudre intellectuel par ceux-là même qui méprisent l’étonnante bassesse de son caractère. De Pavone Lupus factus, disait-on à Rome pendant le Concile, en décomposant le nom de Mademoiselle sa mère. On a beau savoir l’insolence tyrannique et l’incurie pleine de faste de ce pasteur aux douze vicaires généraux, qui ne put jamais résider dans son diocèse, on a beau connaître la turpitude de ses intrigues politiques et l’immonde hypocrisie du révolté qui trahissait l’Église universelle, en protestant de son désir filial de « ne pas exposer le Pape à l’humiliation d’un vote incertain », n’importe ! on le vénère comme un maître, et la dysenterie littéraire de ce Trissotin violet, dont le plus infime journaliste hésiterait à signer les livres, passe dans le monde catholique pour le débordement du génie.

Infiniment en-dessous de ce prélat, resplendissent, comme elles peuvent, des améthystes inférieures et de subalternes crosses : les Landriot, les Gerbet, les Ségur, les Mermillod, les La Bouillerie, les Freppel, infertiles époux de leurs églises particulières et glaireux amants d’une muse en fraise de veau, qui leur partage ses faveurs.

Puis des soutaniers sans nombre : les Gaume, les Gratry, les Pereyve, les Chocarne, les Martin, les Bautain, les Huguet, les Noirlieu, les Doucet,