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Page:Bloy - Le Sang du pauvre, Stock, 1932.djvu/223

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tilleurs. — Sur ton corps le printemps effeuillera des roses. — Elle était toute notre vie. — À Folette, Ô ma mignonne tant aimée, De ma vie tu fus le sourire. Quelle épitaphe pourrait dire Combien mon cœur t’aura pleurée ? — La brutalité des hommes a mis fin à notre amour ». — Et celle-ci, oh ! celle-ci : « Mimiss, sa mémère à son troune-niouniousse ! »

On ne saurait trop recommander un monument glorieux qu’on pourrait croire celui d’un Desaix ou d’un Kléber, et je ne sais quel chapiteau colossal au centre duquel se voit un énorme cœur en ex-voto blasonné du nom d’un chien en lettres d’or. Il y a aussi des couronnes de marquis, de comtes, de vicomtes, un tortil et même une couronne fermée surmontée de la croix, prohibée pourtant. Mais on ne refuse rien aux princes et on est dans la pourriture aristocratique des chiens, à plusieurs millions de lieues des prolétaires.

On est forcé de se demander si la sottise décidément n’est pas plus haïssable que la méchanceté même. Je ne pense pas que le mépris des pauvres ait jamais pu être plus