Page:Bloy - Le Sang du pauvre, Stock, 1932.djvu/225

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perdu ! Les longs voiles de deuil, les buissons de fleurs, les clameurs et les sanglots de désespoir, les discours peut-être. Malheureusement, il n’y a pas de chapelle. Avec un peu de musique, la Marché funèbre de Beethoven, par exemple, il m’eût été facile d’évoquer le souvenir des lamentables créatures à l’image de Dieu portées, après leur mort, dans les charniers de l’Assistance et enterrées à coups de souliers par des ivrognes.

« Toute caisse contenant un animal mort », dit l’article 9 du Règlement déjà cité, « sera ouverte, pour vérification, à son entrée au cimetière ». Ce très-sage article a, sans doute, prévu le cas où quelque putain richissime y voudrait faire enterrer son père.