un individu ne sachant pas son métier ou infidèle à sa fonction. Le mauvais riche est celui qui donne et qui, à force de donner, devient un pauvre, « un homme de désir », ainsi que le prophète Daniel qui préfigura Jésus-Christ.
Le Désir du pauvre est facilement assimilable au désir plus ou moins impur qu’on peut avoir pour une femme coquette qui ne veut pas se donner. Une superfine expérience de l’abomination du monde n’est pas nécessaire pour savoir ou deviner ce que peut faire souffrir la déloyauté d’une chienne de femme qui s’offre sans cesse pour se refuser toujours. On a vu de très nobles hommes en mourir. L’ostentation de la richesse est un homicide semblable, quand elle n’est pas un féroce et dangereux défi. On peut combler toute mesure de prévarication et mettre bas, tous les jours, contre soi-même, une ventrée de fureurs ; il ne faut pas toucher au Désir des pauvres qui est la pupille de l’Œil de Dieu, la Plaie du Côté, par où jaillissent les dernières gouttes du dernier ruisseau du Sang de son Fils.
La dérision du Désir des pauvres est l’ini-