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les dernières colonnes de l’église

qui finit par le terrasser, a surtout l’avantage d’être riche, — ce qui est absolument décisif pour un penseur tel que Bourget. Si les deux pouvaient n’être qu’un, tous ses vœux seraient comblés, on le sent bien, et c’est pour cela qu’il les réconcilie invraisemblablement à la fin.

Ce n’est pas plus bête qu’autre chose. Ces deux fantoches ont un lien profond, étant, l’un et l’autre, universitaires. Quelque sujet qu’ils puissent avoir de se haïr, ils ne sont pas divisibles à l’infini. Tout supin les rapproche et tout gérondif les convie à pleurer ensemble. Le roman finit donc par un mariage et un nombre indéterminé de conversions.

Rien de subalterne comme le Bon Dieu dans ces histoires-là et rien de plus facile à résumer. Joseph Monneron n’a pas fait baptiser ses enfants pour qu’ils fussent « libres de choisir » plus tard. Bourget, qui a besoin d’un homme de Sparte, n’hésite pas à nous présenter comme très-plausible cette couillonnade. Il arrive alors que les enfants de notre imbécile, élevés d’une manière