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les dernières colonnes de l’église

livre où chacun est comme tout le monde, à commencer par les personnages qu’on voulut extraordinaires, à commencer par l’auteur lui-même dont la seule originalité paraît être d’avoir outré la ressemblance de lui-même avec n’importe qui. Ainsi qu’on devait s’y attendre, cela finit par le grand prix de Bonald décerné à la vertu et par la médiocre punition du vice. Au résumé, nous sommes en présence d’une colonne plutôt dangereuse, en ce sens qu’elle n’arrive pas tout à fait à la hauteur et que la partie d’entablement qu’elle doit soutenir est forcée de se casser légèrement pour la joindre. Je pense qu’il ne faudrait pas le bras de Samson pour jeter par terre cette architecture.