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paul bourget

cidée par notre auteur. Il a des mots, des cris de diamant, si j’ose dire. Exemple : « Une somme importante ne doit pas être avancée à un jeune homme sans capital. » Ah ! que le voilà bien ! comme disait Renan. S’il s’agissait d’un vieux, par parenthèse, persuadez-vous que ce serait exactement la même chose. Lorsque Ferrand, le cuistre riche et, par conséquent, bonaldien, prête si généreusement cinq mille francs au fils désespéré du cuistre pauvre, soyez sûr que l’auteur a senti, avant tout le monde, l’énormité de ce mouvement et qu’il s’est dit à lui-même dans le style qui convenait : « Ce n’est pas bibi qui fera jamais une pareille gaffe ! »

Il y a, de la page 185 à la page 187, un certain endroit sur les chèques et la manière de s’en servir qui m’a fait rêver et que je recommande à l’attention des philosophes.

Paul Bourget et les chèques ! C’est stupéfiant, quand on l’a connu, rue Guy-de-la-Brosse, il y a vingt-sept ans. À cette époque, il ne parlait pas de « l’expérience séculaire de ses morts », patois