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les dernières colonnes de l’église
Mon p’tit mari… mon amoureux !
T’étais tout blond et tout frisé
Comme un n’amour… comme un agneau…
(Toi dans ton p’tit lit endormi),
A coude auprès de l’abat-jour
Jusqu’à la fin de mon pétrole !
Des fois… ça s’tirait en longueur
Mes pauv’s z’yeux flanchaient à la peine.
Alorss en bâillant dans ma main,
J’écoutais trotter ton p’tit cœur
Et souffler ta petite haleine,
Et rien que ça m’donnait du courage.
De qui c’est que t’étais la fifille,
L’amour, le trésor, le soleil,
De qui c’est que t’étais l’ Jésus ?
De ta Vieille… est-ce pas ? De ta Vieille…
Qui faisait tout’s tes volontés ?
Qui t’a pourri ? Qui t’a gâté ?
Qui c’est qui n’ta jamais battu ?
Et l’année d’ta fuxion d’poitrine
Qui t’as soigné, veillé, guéri ?