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françois coppée

quel art ne sut-il pas, en nous donnant l’adresse du notaire, étaler aux petites bougies son cœur désolé. Ces pages sont dans toutes les mémoires.

Oui je l’aimais mieux à cette époque, décidément. Ce qui l’a perdu, c’est de ressembler à Napoléon. Du moins on lui fit croire autrefois à cette ressemblance, et cela est resté sur toute sa vie.

J’ai connu, dans mon enfance, un horloger de Périgueux qui passait pour ressembler, lui aussi, à Napoléon et qui se promenait, comme sur la Colonne, la main dans son gilet, en consultant l’horizon.

De là le goût constant de notre François pour le bonnet à poil et la passementerie héroïque. De là aussi, je l’imagine, la mélancolie de ce poète sans batailles forcé de descendre du cheval de Bonaparte avant Rivoli ou les Pyramides et de se mettre à la tisane sans espoir d’attraper jamais le ventre de l’Empereur. Il a fallu que l’occasion du nationalisme le déchaînât et c’est un joli spectacle pour la pensée que celui de ce